L’enseignement de la mécanique
Cet enseignement débute à l’initiative de la SIM en 1827. Une école professionnelle ouvre ses portes en 1854. Une école de tissage mécanique y est adjointe en 1861 sous l’impulsion de Henry Schwartz, Henri
Ziegler, Gustave Dollfus et Léon Bader. Puis en 1865 Auguste Dollfus et Emile Burnat créent une école de filature, elle est associée à la précédente en 1869. André Koechlin, Thierry Koechlin et Adolphe Schlumberger fournissent des machines.
L’école de commerce
L’école de commerce voit le jour en 1866 sous l’impulsion de Jules et Jacques Siegfried, qui offrent par ailleurs 100 000 francs pour créer un cercle Ouvrier ayant pour but « le bien-être social, matériel et moral des travailleurs ». Il sera construit en 1869, mais du fait de la guerre il n’ouvrira qu’en 1872 et fonctionnera jusqu’en 1887. Déjà l’école professionnelle avait introduit l’étude des langues et la tenue des livres de compte dans ses cours. L’enseignement de cette nouvelle école portera en plus sur la pratique de l’exportation, l’étude des opérations financières, l’étude du droit commercial et l’économie politique. La première année 25 élèves sont inscrits, en juillet 1870 on en compte 60. Hélas la guerre de 1870 perturbe gravement ce projet du fait du départ d’A. Penot lui-même et de certains professeurs. Mulhouse aura été précurseur, d’autres villes suivront telles que Lyon qui ouvrira une école grâce aux conseils éclairés d’A Penot, ainsi que Marseille, Rouen, Le Havre et Genève.
Les cours populaires gratuits
Ils se développent dès 1840. En 1864 une structure juridique est donnée sous forme d’une Société d’Instruction Publique. Son comité comprend le maire, 4 membres désignés par le Maire (MM Henri Thierry, Georges Steinbach, Charles Thierry-Mieg fils et Bader), 4 par la SIM (MM Engel-Dollfus, Henry Schwartz, A Penot, A Dollfus), 4 représentants des ouvriers-élèves. Le directeur est M Michel. En 1864, 539 élèves sont inscrits, 375 en 1865, 1175 en 1866, 858 en 1869 (dont 731 français, 79 allemands, 42 suisses), l’effectif chute à 77 l’année suivante. Les matières enseignées sont : la lecture et l’écriture primaire, le calcul élémentaire et appliqué, le dessin, la langue française et la langue anglaise.
Une bibliothèque populaire et gratuite
Cette bibliothèque ouverte met à disposition 37000 livres en 10 mois. Dès 1834, sous l’impulsion de MM Verny, Penot et Jean Zuber des conférences sont données. Elles portent sur la littérature, l’histoire et les sciences. En 1836, il y aura 6 séances sur l’histoire de l’Angleterre, 10 sur la physique expérimentale et 4 sur la littérature française.